André Dole fait partie de ces hommes dont on pourrait dire : « Il n’y en aura plus, le moule est cassé »… Parce qu’il a fugué à plusieurs reprises dans les bois, enfant, bouleversé par un « chagrin indescriptible » ? Parce qu’il a « choisi son camp » à l’âge de vingt ans, alors que d’autres continuaient de vivre sous le joug de l’Occupation ? Parce qu’il a vécu trois jours de «cavale» menottes aux poignets ? Parce que son «Maquis de La Platière» (Les Nans près de Champagnole), un des premiers du Jura, fut considéré comme un modèle du genre ? Parce qu’il a refusé le grade de lieutenant, ne s’estimant pas suffisamment instruit pour être officier ? Parce qu’il a participé à la Libération de Mouthe et de Pontarlier avant de s’engager jusqu’à la fin de la guerre comme combattant volontaire ?… C’est un peu pour toutes ces raisons – et d’autres –, que cette haute figure de la Résistance jurassienne demeure hors normes…
Cet ouvrage étonnant à plus d’un titre, rédigé sur des cahiers d’écolier par un nonagénaire, peut sans nul doute figurer parmi les exploits du «Grand Dole». Il ne relate que les vingt-cinq premières années de sa vie. Ce qui augure bien de la suite…
Ecrivain et journaliste, Constance Rameaux a accompagné son ami André tout au long de cette aventure rédactionnelle.
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