Le rire du pendu
de Jean-Marie Jacquet
Peut-on rire en toute impunité de son propre malheur ?
Jean-Marie Jacquet, fondateur du Cirque Plume, signe ici un roman noir.
Avoir la corde au cou, ce n’est pas forcément risible, sauf si c’est la seule façon que l’on a trouvée pour survivre : autant en rire qu’en pleurer ! Mais, peut-on rire en toute impunité de son propre malheur ? Adrien Mougin, un gars du Faubourg de Salins, une petite ville du Jura frappée par la désertification, a travaillé pendant quarante ans aux faïenceries. Il fume et boit depuis toujours. C’est comme ça qu’on fait, quand on est prolo rue du Faubourg. Mais voilà… Après quarante ans de ce régime, Adrien se sent fatigué et n’a de goût pour rien. Les seuls plaisirs qui lui restent sont de marcher à contre-sens et de monter de gros canulars qui ne font marrer que lui. Seulement, sa dernière histoire drôle n’a pas fait rire Maumau qui en est la victime : Adrien sous prétexte de chercher une petite boule verte a complètement retourné l’appartement du vieil épicier et l’a abandonné au milieu d’un capharnaüm indescriptible. Alors Maumau,comme pour se venger, a mis le feu à son propre logis et s’est très gravement brûlé dans l’incendie. Adrien, accusé par la rumeur galopante, devra se cacher dans la tanière de Mimile Bouton, le clochard philosophe.
Au contact du clodo, Adrien va voir ressurgir un passé qu’il avait cru définitivement enfoui. Il va faire le bilan de sa vie et entreprendre une rédemption qui lui ouvrira les portes de la musique, de la littérature et de l’amour.
Mais, peut-on faire si facilement table rase de cinquante huit ans de mauvaises habitudes ?
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