Le sang des femmes

Le sang des femmes est un roman dont l’action se situe en Franche-Comté à la fin du XIXe siècle.

Une sage-femme, Julie Violet, en est à la fois la narratrice et le personnage central.

Dans son village du Haut-Doubs, un drame a lieu : un nouveau-né tué à sa naissance est retrouvé sur le tas de fumier du maire du village.

Femme de caractère, veuve empreinte d’humanité, Julie Violet est à la charnière d’un monde ancien pour quelque temps encore très marqué par la présence de la foi catholique et du monde moderne qui voit la montée en puissance du corps médical.

De par son métier, elle est la mieux placée pour élucider le mystère de cet infanticide. Le maire fait appel à elle pour les premières constatations en l’absence de médecin au village. Elle est bouleversée par ce crime odieux. Les gendarmes chargés de l’enquête insinuent qu’elle en saurait plus long qu’elle ne veut bien l’avouer. Elle est scandalisée. Le curé du village qui l’a en grande estime prend sa défense. L’enquète des gendarmes tourne court, le temps passe, tout le monde s’empresse d’oublier, sauf Julie, dont la mémoire ne cesse de «tricoter».

A sa manière discrète, elle mène une enquête patiente en recourant à ses seuls souvenirs. Passent ainsi en revue toutes les femmes et tous les hommes du village susceptibles d’être impliqués dans ce meurtre. Julie est comme habitée par cet événement incompréhensible dont elle garde la blessure au fond d’elle-même. Les années passent ainsi dans le silence. Ce n’est qu’au soir de sa vie que le mystère s’éclaircit : un ultime témoignage inattendu lui permettra de mettre un nom sur le meurtrier de l’enfant.