Histoire de GignyRéédition de l’Histoire de Gigny, parue en 1843, et son supplément (1858) Agrandir

Histoire de Gigny

du docteur Bernard Gaspard

Réédition de l'Histoire de Gigny, parue en 1843, et son supplément (1858)

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L'histoire de l'abbaye mère de Cluny écrite au XIXe siècle par un érudit « à la manière des Bénédictins des XVIIe et XVIIIe siècles ».
La première édition, tirée à 400 exemplaires seulement (et encore moins pour le Supplément), de l'ouvrage du savant médecin et latiniste, natif de Gigny, était devenu introuvable, les familles du pays qui le possèdent le gardant jalousement. Or toute connaissance, toute recherche sur l'ancienne abbaye de Gigny, sur son bâti religieux et profane, sur l'église et le village, sur le mouvement bénédictin et les origines de Cluny, ne peut que commencer par la lecture du livre de Gaspard. L'ouvrage, aussi savant qu'agréable à lire, constitue en effet une somme de la plus haute qualité pour ceux qui s'intéressent spécialement à Gigny et à sa petite région, au grand mouvement clunisien qui a dominé le Moyen Âge et, d'une manière générale, pour tous les historiens médiévistes, mais aussi modernistes et contemporainistes, puisque l'Histoire de Gaspard se poursuit jusqu'au XIXe siècle. Car Gaspard est des plus fiables. Il est très représentatif des érudits comtois de la première génération du XIXe siècle, tel Rousset, l'auteur du Dictionnaire des communes de Franche-Comté. Gaspard se dit natif de Gigny, docteur en médecine et juge de paix. Parmi tous ses titres, les deux derniers cités le classent au niveau les notables de la région, mais cest le premier qui justifie son uvre, née de sa passion pour l'histoire locale, pour la petite patrie que représente le village. Au service de cette passion, Gaspard met une méthode sûre et un travail infatigable. Il exploite les archives, incomplètes et dispersées avant quà partir de 1838-1841 le service des Archives se mette en place. Gaspard se déplace partout où il pense trouver quelque pièce écrite, rencontrer quelque personnage qui garderait la mémoire du passé. Il est en relation avec toutes les sociétés savantes, dont il est souvent membre ou correspondant Gaspard recopie et publie, au nombre de 200, ce qu'il appelle dans ses deux volumes « pièces justificatives », et qui constituent « l'intérêt majeur de son ouvrage » : 152 pièces dans Histoire et 48 dans Supplément, sans compter les nombreux extraits contenus dans le texte lui-même. Rien que par ces documents ainsi réunis, le livre de Gaspard est une mine, d'autant plus que l'auteur est excellent latiniste. Gaspard a conçu son Histoire « à la manière des Bénédictins des XVIIe et XVIIIe siècles » écrit-il dans sa Préface, c'est-à-dire comme des annales du prieuré de Gigny, sur le mode « grave ». Ainsi, jusqu'à la page 335, défilent les chapitres, abbé par abbé, prieur par prieur, de Bernon (927) à J. J. de la Fare qui signe en 1760 la sécularisation de Gigny. Après la suppression du noble chapitre, de la page 335 à 574 soit sur 239 pages, l'auteur récapitule les murs et usages des moines de Gigny ; les biens des officiers claustraux ; ceux des prieurés dépendant de Gigny ; les biens et revenus du monastère.
Ensuite l'histoire de saint Taurin occupe les pages 539 à 574 soit 35 pages. Et c'est avec raison car, relevant directement de Rome à sa fondation en 890, l'abbaye a adopté saint Taurin pour second patron dès le XIIe siècle, à la suite de la translation des reliques du saint vers 850, d'Évreux à Lezoux et Gigny, après les invasions normandes. Dans ces espèces dannales du monastère de Gigny, Gaspard glisse le maximum de données sur lhistoire locale, sur celle des villages voisins et de leurs églises, en partant d'observations précises sur les monuments et le terrain. De plus, les nombreux croquis et la carte des possessions de l'ancienne abbaye de Gigny permettent de se retrouver dans le Jura du Sud, le Revermont et la vallée du Surand. Gaspard a interrogé les textes d'archives et tout autant les lieux, si bien que son livre représente une somme de connaissances à la fois historiques et archéologiques. Bien sûr, depuis le XIXe siècle la critique historique nous a habitués à plus d'exigence, mais au terme de leur présentation de l'Histoire de Gigny dans la Mise à jour historique, archivistique et archéologique, le fascicule de la réédition, Christian Sapin, René Locatelli et Georges Cuer voient dans le précieux ouvrage de Gaspard « une incitation à la recherche et un moyen d'y parvenir ». Pour le plaisir et pour la science historique, vive donc la réédition de l'Histoire de Gigny et de ses Suppléments !

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